Écrit par / Yasmina Reghai
Ah les réseaux sociaux… ces vitrines virtuelles où l’on expose nos réussites, nos voyages, notre chat qui fait du yoga et parfois… notre désespoir affectif bien emballé dans une chemise blanche repassée.
Aujourd’hui, je veux vous parler de ces “professionnels du cœur perdu”, ces Casanovas 2.0, qui confondent réseau professionnel et speed dating du bled. Toi, tu postes un projet, un article sérieux ou une conférence que t’as animée. Et bim ! T’as à peine le temps de respirer qu’un message débarque :
“Bonsoir charmante demoiselle, votre profil est très intéressant, j’aimerais beaucoup échanger avec vous… autour d’un café inchaAllah.”
Euuuuh… excuse-moi mon frère, mais ici c’est pas Zawaj.ma. Ton inchaAllah, il va là où j’ai mis mon CV : dans les archives.
Y’en a même qui n’ont peur de rien. Ils te félicitent pour une publication, et 30 secondes plus tard :
“Et sinon, vous êtes mariée ?
Mais attends, quelle logique ? Parce que j’ai parlé d’intelligence émotionnelle, tu veux tester la mienne ?
Les plus audacieux, eux, te proposent des “collaborations sérieuses”, avec des smileys qui transpirent la galanterie douteuse. Mon préféré ? Celui qui t’envoie une offre de “partenariat durable”… w daba l’amour c’est une start-up ou quoi ?
Alors messieurs, petit rappel : si vous cherchez l’âme sœur, y’a Tinder, et même votre tata Khadija qui ne rêve que de vous marier. Mais laissez nous tranquilles. On ne cherche pas des stages de love.
Allez, salam et respect à tous ceux qui savent encore faire la différence entre un réseau pro… et un cœur en chantier.
À la semaine prochaine, si Dieu et la 4G le veulent.
Yasmina, toujours connectée… mais bien réveillée.
Ironiquement vôtre.
Yasmina
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